L’Islam et la liberté d’opinion

 
2013-01-09 14:57:23

Il est difficile de comprendre la liberté dans l'islam en dehors de son interprétation, l'engagement de sa doctrine, sa conformité à ses ordres, son abstinence à ses interdictions. Cette religion représente la promotion de la vertu et la prévention du vice, où la piété est un guide de conduite. Elle pourrait se résumer en deux mots qui signifient que Dieu ne vous voit pas là où il vous a défendus et Il ne vous cherche pas là où il vous a permis.

Puisque l'islam représente la modération et sa mission est un message de vérité et de justice, par conséquent, il n'accepte que la vérité et l'honnêteté. Puisqu’Il est infaillible, Dieu l’a rempli de grâces et accepté comme une religion complète pour tout son peuple, reconnaissant et confirmant le contenu de la Torah et de la Bible, ce qui porte le bien pour l'humanité et la grâce de la droiture à la lumière de la vérité et de la paix de âmes. Suite à ce qui a précédé, une question se pose :

Est-ce que l'Islam approuve la liberté d'opinion des autres?

L’affirmation ainsi que la négation sont des réponses faisables et faciles mais cela dépend de la nature de cet avis et l’étendue qu'il veut atteindre. Pour approuver ou rejeter cet avis, on doit recourir à ce qui est en accord avec la vérité islamique et ce qui ne l’est pas. Par conséquent, la liberté d'opinion dans l’Islam est garantie lorsque les arguments et les preuves sont disponibles.

Nous entendons par des arguments la théorisation d’un principe particulier ou d’idées précises lorsque le sujet est bien compris et son contexte œuvre pour le bien commun tout. De plus, cette théorisation doit aller de pair avec la bonté de Dieu et de l'humanité et ne doit pas contredire les grandes lignes de la restructuration de la foi islamique, qui est totalement en désaccord avec:

Ceux qui ont discuté des sujets qu'ils ignorent, en considérant que l'ignorance totale est meilleure que la science incomplète. Notre preuve réside dans ce qui a été écrit dans la sourate Al-Imran verset 66:

« Ici, vous, qui soutenez ce que vous savez, alors pourquoi discutiez-vous ce que vous ignorez, et Dieu sait et vous ne savez pas ».

Ceux qui prêchent le vice et le scandale, créent le désordre dans les règles de conduite et l'éthique dans la communauté comme indiqué au verset 19:

«Ceux qui aiment la propagation des scandales parmi les croyants, obtiendront un châtiment douloureux en ce monde et l'au-delà, et Allah sait et vous ne savez pas».

Les menteurs et hypocrites changent le visage de la vérité, attirent le autres avec les vanités et inventent des mensonges. De nombreux versets condamnent ses menteurs et les hypocrites, parmi tant d’autres, je cite ce qui est dit dans Al-Nahl verset 116:

« Lorsque vos langues décrivent le mensonge, ne dites pas ça c’est halal et ça c’est haram et cela contre Allah. Ceux qui forgent le mensonge contre Allah ne réussiront pas ».

Ainsi que dans sourat al-Nisaa verset 50:

«Regardez comment ils inventent un mensonge contre Allah, et assez péché».

- Les corrupteurs sont ceux qui répandent la corruption, induisent les gens en erreur en les détournant du droit chemin. Aussi, ils détruisent ce qui a été construit et nuisent aux nouvelles générations en propageant les mauvaises habitudes après avoir ruiné leurs esprits. Une confirmation de ce qui est dit dans la sourate 33:

«La peine de ceux qui combattent Allah et Son messager et sèment le désordre sur la terre doivent être tués ou crucifiés ou leurs mains et leurs pieds coupés, ou être exilés de la terre, ce qui est une honte dans ce monde et un grand châtiment dans l'au-delà».

- Les menteurs sont ceux qui exagèrent dans le mensonge, qui accusent les innocents et surtout les femmes chastes et attaquent la dignité des croyants. Ce qui est dit dans le verset 112 de sourat Al-Nisaa démasque ces menteurs et avertit les musulmans:

«Qui crée une faute ou un péché puis jette un innocent, a subi la calomnie d'un péché évident ».

À la lumière de ce qui précède, nous pouvons discerner les limites claires qu'une personne doit respecter en exprimant son opinion, puisque cette frontière encadre le contenu explicite de l'opinion et la façon de l'exposer. Ainsi, l'Islam ne permet pas à ceux qui proclament de la liberté de violer la sainteté des enseignements et d’accepter les théories destructrices et les âmes malades saisies par le diable. Sur cette base, la liberté doit être appuyée sur des preuves évidentes.

Après avoir regardé ce résumé sur les arguments, on peut se poser la question suivante: Est-il possible qu'aucun d'entre nous ne remplit ces qualités afin qu'il puisse arrêter celui qui exerce sa liberté pour s'opposer et avoir une opinion pour le dévoiler?

Ici, nous devrions poser une autre question pour plus de clarté:

- L'Islam n’accepte-t-il pas la liberté d'opinion?

Si, l'Islam accepte la liberté d'opinion lorsqu’elle est en harmonie avec la foi spirituelle. Les intellectuels islamistes ont pu apprivoiser la philosophie, l'abaisser au niveau de la réalité et transformer la confrontation entre elle et la religion en une démarche de réflexion et de recherche en créant une science de la parole pour remplacer la philosophie qui ne conduit nul part, selon ce qui a été dit pour définir le philosophe:

«Le philosophe est un homme aveugle qui cherche dans une pièce sombre quelque chose qui n'existe pas».

Beaucoup d'intellectuels ont été en mesure de satisfaire la curiosité de l'esprit, sans compromettre l'esprit des lois islamiques. Parmi eux, nous nommons: Ibn Rushd, Al-Ghazali, Hasan Al-Basri, Wasel Ben Ata et bien d'autres.

La question actuelle demeure:

Comment doit-on agir envers la liberté associée à la communauté musulmane et son opinion?

La politique actuelle est un acte pragmatique visant le bénéfice direct, donc elle n'est pas basée sur les concepts de l'Islam. Cela signifie qu'elle est un acte humain qui pourrait être bon ou mauvais. Dans les pays islamiques, il n'y a pas de systèmes théocratiques dirigés par un prophète de Dieu et Sa loi et, par conséquent, sa liberté ne découle pas de la religion et n’est pas en harmonie avec elle dans tous les cas. Ainsi, beaucoup de questions sont posées autour de la démocratie et la liberté personnelle puisqu’elles sont loin du contrôle religieux et la mythologique hérités et forment le fondement des idées de orientales qui ont prévalu avant l'invasion coloniale intellectuelle qui a consacré l'égoïsme et travaillé à répandre habitudes étranges à travers le soi-disant liberté personnelle.